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Archéologie des rivages

13 November 2020
L’INRAP (Institut National des Recherches Archéologiques Préventives) organise son colloque international annuel sur le thème " l'archéologie des rivages, habiter le littoral de la préhistoire aux temps modernes » en visioconférence. Bonne nouvelle, car cet événement scientifique devient ainsi accessible à tous … et il est riche d'enseignement sur le passé mais aussi sur l’évolution de notre société et de notre environnement.
 
En partenariat avec l’université des Antilles en Guadeloupe, ce colloque se déroulera en deux temps, les 16 et 17 novembre puis les 20 et 21 novembre 2020, dans un format inédit et en direct sur la plateforme de l’Inrap.
 
Pourquoi se plonger dans le passé ?
 
Les espaces littoraux sont aujourd’hui particulièrement menacés par le dérèglement climatique. Si la recherche s’est depuis longtemps intéressée à ceux-ci, l’accélération des phénomènes et leur impact conduisent à une prise de conscience de l’urgence à sauvegarder et étudier des données de plus en plus vulnérables, celles du patrimoine archéologique. Selon l’INRAP, « les recherches mettent en évidence les processus d’adaptation des populations à un environnement changeant et la façon dont celles-ci ont tiré parti des ressources locales en développant des systèmes économiques, voire culturels, spécifiques ». Cet aller-retour entre passé et présent apporte un recul historique utile à la compréhension des rapports entre l’homme et son environnement, question qui préoccupe tant nos sociétés actuelles.
S’il ne fallait retenir qu’une seule intervention, ce serait celle de Dominique Bonnissent, responsable du service de l’archéologie de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin, le mardi 17 novembre de 10h40 à 12h, sur les « risques, protection et valorisation du patrimoine littoral ultramarin avec un grand défi : la stratégie de protection du patrimoine archéologique côtier des Petites Antilles ». Elle interviendra également, en avant-première le jeudi 12 novembre, lors d’une conférence intitulée « du continent américain aux rivages insulaires des Antilles : 8 millénaires de peuplement amérindiens ». Des travaux particulièrement documentés, grâce au travail et aux recherches menées à Saint-Martin depuis de nombreuses années par les équipes d'archéologues missionnées sur le terrain.
 
Saint-Martin, un spot archéologique
 
Il faut savoir qu’il existe 200 sites archéologiques. Un chiffre qui a augmenté de 10% avec l’effet Irma. Avant le passage du cyclone, 180 sites étaient répertoriés, dont la moitié sur le littoral. 18 d’entre eux ont été impactés ou ont disparu avec les vagues, mais une vingtaine de nouveaux ont fait surface. En 2005, le préfet de Guadeloupe a édité une carte de Saint-Martin où ces sites figurent en zone rouge … mais ce zonage cartographique devrait être revu afin de tenir compte des évolutions depuis septembre 2017 et éliminer ce qui n’a plus lieu d’être ou les lieux déjà fouillés.
Cette cartographie joue un rôle important dans le développement de l’urbanisme sur l’île, puisque toute construction est soumise à une étude préalable du service archéologique avant la délivrance du permis de construire par le service de l’urbanisme.
D’autant que l’histoire de Saint-Martin est très riche et que les fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges du passé datant de 3300 ans avant Jésus-Christ jusqu’à l’époque coloniale. Des traces de vie du premier peuplement de l’île datent effectivement de cette première époque, avec un site méso-indien, aux Terres Basses, connu comme le plus ancien des petites Antilles.
Pour suivre le colloque ou consulter le programme complet : www.inrap.fr.
 

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