« Je comprends pourquoi les jeunes diplômés ne souhaitent pas revenir à Saint-Martin… Malgré les diplômes et les expériences, il est difficile d’y trouver un emploi dans les compétences acquises… ». C’est avec ces mots qu’Harry Lapomarède, diplômé entre autres d’une Bachelor School Business suivi d’une expérience professionnelle de quatre années à Londres qui l’a amené à voyager dans de nombreux pays, souhaite ne pas tomber dans la fatalité de cette fuite de cerveaux et veut prouver le contraire. « Saint-Martin a besoin du retour des jeunes qui sont partis hors de l’île poursuivre des études, souvent brillantes, en France Métropolitaine, aux Etats-Unis ou ailleurs… Les expériences acquises, les ouvertures sur le reste du monde sont des valeurs ajoutées importantes à intégrer au territoire », poursuit Harry qui, pour sa part, dans le cadre de son expérience professionnelle de plusieurs années au sein de la société AME Trade, spécialisée dans l’organisation dans le monde de conférences et autre événements dans le secteur du pétrole, est revenu avec une idée de création d’activité pour Saint-Martin : la gestion des archives par la dématérialisation et/ou la destruction sécurisée des documents au sein des organismes publics ou privés. « Comme toute société, AME Trade, pour laquelle je travaillais, devait archiver un grand nombre de documents. Une obligation qui génère une perte de temps pour la société, un temps précieux improductif qui pourrait être utilisé différemment. Le directeur a cherché à externaliser cette gestion des archives en passant par une société qui proposait la dématérialisation des archives. Et c’est là que je me suis dit que cette idée de proposer la dématérialisation des archives pouvait être opportune à Saint-Martin », raconte Harry. Revenu à Saint-Martin en 2016 avec son idée en tête, Harry commence d’abord par chercher du travail qui pourra lui permettre de se constituer un fonds pour investir dans son projet. Après avoir galéré pour trouver un emploi, il est finalement recruté comme chargé de projet à la CCISM. Se constituant un petit matelas financier, il se paie en 2020 une formation dédiée spécifiquement à la dématérialisation et à la destruction des archives, qui se déroule à Boston, aux Etats-Unis.

Mais, la crise sanitaire liée au Covid passant par-là, son projet est retardé d’autant. Il parvient à investir dans le matériel dernier cri nécessaire, ordinateurs, scanner, broyeur… et c’est en septembre dernier qu’il crée sa société : « Digitech Solutions » et offre une solution innovante à toute entreprise ou tout organisme, public ou privé, pour archiver, dématérialiser les documents importants à préserver et détruire en toute sécurité ceux qui peuvent l’être. Pour assurer une sécurité maximum, Harry intervient directement sur site.
Finie donc pour les organismes, cette perte de temps et d’argent. En confiant la gestion de leurs archives à cette toute jeune société, non seulement ils pourront consacrer tout leur temps à des emplois productifs, mais de surcroît ils participeront à la réussite de cette jeune entreprise ambitieuse.

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