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Faces of Saint-Martin 4 : L’édition qui ose

02 October 2020
Le désormais célèbre concours de photographies organisé par la Collectivité qui sème dans le décor urbain de géants portraits en noir et blanc n’est plus à présenter… et pourtant, cette nouvelle édition a encore des secrets à nous révéler. Enquête.
 
La genèse du projet est en écho au concept participatif « Inside Out » de 2011 initié par l’artiste français JR, également connu pour sa collaboration avec la cinéaste Agnès Varda. Dans la continuité de ses collages grand format dans l’espace public, JR offre à chacun de transformer son propre portrait en œuvre d’art publique et éphémère. L’art urbain n’est pas étranger à Saint-Martin : graffiti, pochoir, fresque ; se rajoute à la liste depuis 2017 Faces of Saint-Martin et l’affichage d’immenses portraits d’habitant-e-s de l’île. Les thèmes se sont succédé sans jamais se ressembler : la diversité culturelle pour la 1ère édition, les métiers (en résonnance avec la reconstruction post-Irma) pour la seconde et les aînés pour l’édition précédente dont les 140 portraits ternis par le temps peuvent encore être largement appréciés aux 4 coins de l’île et sur ses diagonales.
 
Cette année, les organisateurs ont voulu bousculer les traditions avec « Amazing Faces »
 
Carole Tondu, collaboratrice du Service développement artistique et culturel de la Collectivité, se confie : « on a imaginé la 4ème édition fidèle aux éditions précédentes mais avec un brin de folie, on a eu envie d’apporter une petite différence avec une thématique plus axée sur l’originalité. On veut être étonné, que ce soit par des portraits atypiques, une mise en scène originale ou des profils insolites, les candidats ont la liberté de bousculer les règles du portrait classique. »
Alex Richards, Directeur de l’Action Culturelle enchérit : « la scénographie peut être théâtrale, l’expression du modèle peut être le rire, la tristesse, la grimace... Interpellez la population car c’est l’impact social qui est le moteur de ce projet. Le portrait en photographie est une démarche privée voire pudique, il se trouve dans les albums de famille ou sur des pièces d’identité, c’est une exposition de soi-même qu’on préfère ne pas mettre en lumière, et encore moins dans la rue et en format de 3m sur 4 ! A ma grande et agréable surprise, c’est entré très naturellement dans le paysage saint-martinois et la population s’est rapidement approprié la chose. C’est générateur d’échange, de débat, de retrouvaille parfois ; c’est une excuse à la conversation, à renouer le contact. C'est intéressant et essentiel au sein d'une communauté que les gens se parlent, Faces of Saint-Martin crée du lien. »
 
Chaque dossier présenté au jury est anonyme, il ne comporte aucun nom, juste un numéro
 
L’organisation de ce concours et la concrétisation de ce dernier représentent une charge de travail considérable qui s’étale en vérité sur l’année entière. Il est ouvert à toute personne majeure intéressée par le projet, photographe amateur ou professionnel, résidant sur le territoire. Chaque dossier doit contenir 10 portraits vierges de toute annotation ou signature. L’appel aux candidatures qui court jusqu’au 29 octobre prochain est à retrouver dans son intégralité sur le site de la Collectivité.
Faces of Saint-Martin fera donc à nouveau parler d’elle(s)… d’autant qu’Alex Richards nous a confié avoir été récemment informé par un principal de collège du grand intérêt des jeunes pour ce concours mais comme il n’est réservé que pour les plus de 18 ans, l’équipe s’engage à réfléchir à une proposition adaptée aux mineurs, le futur Irving Penn ou la future Bettina Rheims se cache peut-être dans notre jeunesse saint-martinoise. 
Pour être candidat à cette 4e édition, se connecter sur le site www.com-saint-martin.fr, rubrique culture.
 

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