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De gauche à droite, docteur Huidi Tchero, Véronique Fernandes et Béatrice Becsangèle infirmières  et le docteur Philippe Gervais.
De gauche à droite, docteur Huidi Tchero, Véronique Fernandes et Béatrice Becsangèle infirmières et le docteur Philippe Gervais.

Appel à projet : L’association R2C sélectionnée pour son programme de soins

06 April 2017

Il y a deux semaines, le ministère des Outre-mer a fait paraître la liste des lauréats de l’appel à projets sur l’Economie Sociale et Solidaire Outre-mer pour l’année 2017. A Saint-Martin, deux associations ont été sélectionnées ; HeadMade Factory et R2C. Entretien avec Huidi Tchero, chirurgien orthopédiste, praticien hospitalier à l’hôpital Louis-Constant Fleming et président de R2C (Réseau de chirurgie et de cicatrisation).

Outre le docteur Tchero, l’équipe R2C comprend Béatrice Becsangèle et Véronique Fernandes qui sont infirmières, le docteur Philippe Gervais, pharmacien, qui pilote toute la partie R2C Formation.
L’association R2C fait la promotion de la prise en charge des patients porteurs de lésions et « notre thématique de travail est d’accompagner les professionnels de santé, dans le parcours de soins de leurs patients qui sont porteurs de plaies en retard de cicatrisation, ou de plaies complexes ».
Le docteur Tchero estime que cela fédère une grosse partie de la population, car « ce sont des patients âgés qui sont poly-pathologiques, c’est-à-dire qu’ils ont le diabète, des artériopathies, de l’hypertension… ». Des maladies très bien traitées à l’heure actuelle, mais associées, « elles constituent une bombe pour ces patients ».

Diminuer le taux d’amputations

« Les complications du diabète, pour le patient qui en est porteur, fait qu’il ne sent plus ses extrémités. Et quand on ne les sent plus, la moindre écorchure devient un problème ».
Le praticien précise que ces écorchures deviennent un nid à microbes qui se gangrène, « or ces patients ont un autre problème, ils ont des difficultés de cicatrisation  donc ils ont une incidence d’amputation qui est très élevée ».
L’association R2C propose une démarche de coordination, et fournit dans son réseau de prise en charge des points pilotes, afin d’améliorer l’efficience de la prise en charge et diminuer le taux d’amputations.

Une pratique encadrée

« Cette efficience de la prise en charge s’entend aussi au niveau de la sécurité sociale, c’est-à-dire qu’un acteur bien formé va prescrire le bon médicament et le bon soin. Donc, on ne va  pas avoir ce que l’on appelle l’errance diagnostic, et si on n’a pas d’errance diagnostic, on a une économie pour la sécurité sociale ».
Actuellement, R2C installe des « centres de cicatrisation » et fédère environ 150 acteurs qui sont au cœur de cette prise en charge. « Pour qu’un espace puisse être un « centre de cicatrisation », il faut qu’on puisse avoir une structure de prise en charge chirurgicale où il y a un expert plaie et cicatrisation, qui est un label ministériel mis en place il y a 10 ans. Il est nécessaire d’avoir au moins trois années de pratique en plaie cicatrisation et avoir le DU (Diplôme universitaire) de plaie et cicatrisation », précise le docteur Huidi Tchero.

Veiller à l’efficience de la prise en charge

Dans la Caraïbe, R2C est le garant de cette démarche plaie cicatrisation au niveau national, « nous avons la mission institutionnelle du garant sanitaire, qu’est l’ARS (Agence régionale de santé), de promouvoir et de mener à bien notre mission d’accompagner les acteurs, et de veiller à l’efficience de la prise en charge ».
Dans une configuration archipélienne, R2C travaille principalement par télémédecine sur Saint-Martin, la Guadeloupe, Marie-Galante, les Saintes et la Martinique. « L’ARS, par rapport à sa démarche d’offre de soins, nous donne quitus pour nous permettre de donner des éléments pour pouvoir accompagner notre développement ».

S’étoffer pour être plus efficace

L’association n’a pas de patients et ne fait pas de concurrence aux médecins de ville, « on apporte un conseil dans le parcours de soin, dans le projet thérapeutique. On est dans la position conseil », insiste le docteur Tchero.
Ce dernier précise que le coordonnateur principal est le médecin de ville, et qu’il est nécessaire d’avoir son accord pour suivre un patient, « on apporte les conseils et le médecin de ville va décliner nos conseils en actions ».

L’association a donc présenté un dossier ESS (Economie sociale et solidaire), qui a été sélectionné par le ministère de l’Outre-mer. Un dossier « pour asseoir notre efficacité, notre pertinence d’action, en demandant un financement complémentaire pour recruter un opérateur technique. Tout ça, dans le but de nous étoffer et d’être plus efficace, plus rapide ».

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