« Comme il fallait s’y attendre, le président a été élu. Très certainement il aurait voulu avoir l’unanimité. Ca n’a pas été le cas », assure Alain Richardson. En ce qui concerne le fait qu’il y ait eu trois candidatures de l’opposition pour siéger au Conseil exécutif, « il n’y a rien qui vaille grand-chose… », si ce n’est que
« Louis Mussington a eu le poste ».
Le membre de la « minorité », comme il se définit lui-même, estime qu’une unanimité « ça se prépare ». Richardson pense qu’il y a eu « un accord sur le poste » entre Daniel Gibbs et Louis Mussington, « il a dû considérer qu’au niveau de l’opposition, cela voulait dire qu’En Marche Vers le Progrès allait simplement s’aligner ».

Ne jamais préjuger du vote des élus

Le conseiller territorial Richardson estime que « lorsqu’il y a une suspension de séance, il y a une demande de la part du président aux autres conseillers. Ça n’a pas été le cas et c’est pour ça que je n’ai pas voté à l’unanimité les nominations des vice-présidents et des membres du Conseil exécutif ». Le vote d’un élu « est le fruit d’un débat, d’une analyse », affirme Alain Richardson qui poursuit en affirmant qu’il ne faut jamais préjuger du vote des élus, « la règle de la démocratie prend le temps qu’il faut. Je suis globalement satisfait de ce qu’il s’est passé ».
Le président Gibbs serait allé, « un petit peu trop vite dans sa démarche. Je m’en suis rendu compte lors de la petite réunion du Conseil territorial. Je pense que, dans sa tête, il a préjugé certainement de choses, et la réaction des élus devait être telle qu’il la conçoit. Je pense qu’il se dit, peut-être, qu’il faut faire plus attention et qu’il y ait de la place pour la discussion avant d’arriver au vote ».

Une minorité constructive

MVP est dans « la minorité, il n’y a pas opposition (…) On s’inscrit dans la minorité et l’on va s’assurer que les procédures, que les débats, tels qu’ils devraient être dans le Conseil, aient lieux ». Richardson estime avoir un peu d’expérience par rapport à beaucoup d’élus du Conseil territorial, « il ne faut pas qu’ils voient, dans la discussion, une opposition ou un empêchement d’aller vite. Ce matin, certains disaient qu’ils avaient faim. Mais quand on vient dans un Conseil territorial, fusse pour élire un président et avoir quelques points à l’ordre du jour, il ne faut pas mettre un chronomètre derrière l’élu ».
Et de considérer que sa place dans la « minorité » ne peut être que constructive, « être dans l’opposition c’est être dans une posture politique. Je ne m’inscris pas dans l’opposition, mais il faut absolument qu’il y ait un vrai débat. Il ne faut pas que l’on cherche à couper l’herbe sous les pieds de l’élu lors des débats ».