Louis Mussington regrette « ce qui s’est passé ce matin. Je n’ai pas compris le positionnement du conseiller Alain Richardson. Cette démarche m’a beaucoup gênée, parce que je ne l’ai pas très bien comprise. Mais c’est son choix, il faut qu’il l’assume ».
L’équipe de l’Alliance estime avoir « obtenu gain de cause, dans la mesure où nous avons quatre membres au Conseil territorial qui sauront défendre dignement, avec conviction et détermination, les principes fondamentaux auxquels nous sommes profondément attachés ».
La démarche du groupe de l’Alliance va s’inscrire dans une « opposition constructive », assure Louis Mussington, « les propositions qui iront dans le sens de l’intérêt général seront examinées à la lumière de l’expérience et, bien entendu, nous allons les accompagner ».

Ne pas faire de l’obstruction systématique

Le chef de l’Alliance assure que l’équipe est « solidaire » avec des gens « qui ont de l’expérience et la maturité politique. Donc, ils sauront examiner de manière objective les différentes délibérations qui seront présentées à l’ordre du jour ».
Le groupe veut également présenter ses propres propositions concernant, notamment, l’éducation, l’évolution statutaire, la coopération avec Sint-Maarten et les îles voisines, la lutte contre la marginalisation de la jeunesse et la santé.
Louis Mussington déclare ne pas vouloir faire « de l’obstruction de manière systématique. Le pays est en crise, il faut trouver des solutions pour pouvoir redresser la situation économique et sociale de Saint-Martin ».

Réorganiser les services de l’Etat

Le conseiller territorial d’opposition a apprécié la démarche du président Gibbs « qui consiste à dire qu’il faut tout mettre en œuvre afin de promouvoir le vivre ensemble. Il faut qu’il y ait un rapprochement des différentes composantes de la société saint-martinoise ».
La réorganisation des services de l’Etat, « qui doit jouer pleinement son rôle de partenaire » est au menu des propositions de l’Alliance, qui estime que tant que les services déconcentrés de l’Etat et les directions seront en Guadeloupe, Saint-Martin ne recevra que des miettes des enveloppes budgétaires.
Un sujet qu’il abordera avec le président Gibbs, tout comme celui de la présence d’un responsable de l’Etat qui aura « l’autonomie politique, administrative et budgétaire, pour pouvoir accompagner la Collectivité de Saint-Martin ».
Mussington se dit prêt à accompagner le président et la majorité « dès lors qu’il s’agira de défendre les intérêts de Saint-Martin ».