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Ilet Pinel : La reconstruction en marche

Ilet Pinel : La reconstruction en marche

30 January 2018

Restaurateurs et passeurs s’attèlent depuis plusieurs semaines à redonner à l’îlet Pinel toute sa splendeur. La houle qui sévit depuis plusieurs jours ne facilite pourtant pas la tâche. Pour autant, tous affichent une volonté ferme et déterminée pour une reprise rapide des activités, mais qui ne se fera pas au détriment de la sécurité des personnes.

L’îlet Pinel, fleuron touristique qui fait la fierté de tous, a été dévasté par le passage de l’ouragan. Les deux restaurants de plage ont été détruits et l’îlet a été submergé par des tonnes de déchets, de tôles et autres encombrants. Immédiatement après le passage de l’ouragan, des opérations de nettoyage ont été effectuées. Beaucoup y ont mis la main à la pâte. Les agents de la Réserve Naturelle, du Conservatoire du Littoral, les deux restaurateurs et leurs employés, Karibuni et Yellow Beach. Tant et si bien qu’en fin de semaine dernière, Vidian, passeur et président de l’association des Passeurs de Pinel nous annonçait que les traversées depuis l’embarcadère de Cul de Sac allaient pourvoir reprendre, probablement au 1er février, à raison de une à deux navettes par jour.

La houle continue de charrier des encombrants sur la plage

Mais c’était sans compter avec la houle qui sévit depuis plusieurs jours et qui continue de charrier de la mer vers la plage de Pinel des monticules de déchets.
En effet, les passeurs, les restaurateurs et d’autres volontaires s’étaient à nouveau donné rendez-vous dimanche dernier pour faire ce qu’ils pensaient être l’un des derniers gros nettoyage avant une réouverture prochaine. Mais lundi matin, la plage était à nouveau recouverte de détritus amenés par la houle. « Il y a encore beaucoup de détritus et d’objets qui peuvent être dangereux qui sont enfouis dans le sable.
Certains encombrants ne peuvent être enlevés par la force humaine. Nous ne pouvons prendre le risque que des personnes se blessent », commentait Erick Clément, du restaurant le Karibuni, qui reste toutefois très optimiste : « Nous sommes dans la période d’érosion du sable qui nous est favorable. Le sable qui est dans sa phase où il se retire permet de mettre à découvert les détritus enfouis. Cela facilite leurs enlèvements, même si ce sont encore d’importantes quantités de détritus qui ressortent chaque jour de la mer », continue-t-il.

Réouverture progressive des activités en assurant la sécurité

Les gérants du restaurant Karibuni, Erick et Marion Clément, se sont activés pour la reconstruction de leur établissement en suivant les nouvelles recommandations édictées par les services de l’urbanisme, mais aussi de la Réserve Naturelle et du Conservatoire du Littoral.
D’importants frais ont été engagés par eux pour le nettoyage et la reconstruction, à hauteur de 120 000 euros, alors qu’ils n’ont pour l’heure touché aucune indemnité de leur assurance.  
« Après le passage des politiques sur l’île, nous étions confiants et avons pris la décision d’anticiper les versements des assurances et autres aides de l’Etat.
Mais ce qui a été promis n’arrive pas ou tarde à arriver. Nous avons puisé dans nos fonds propres, et le puits n’est pas sans fin… De surcroît, d’importantes charges continuent  de courir chaque mois (salaires des employés qui n’ont pas tous été mis en activité partielle, loyer à la Réserve Naturelle). Nous estimons que nous avons encore à peu près un mois de trésorerie devant nous », déplorent-ils. Mais ne souhaitant pas pour autant prioriser la réouverture de l’établissement par rapport à la sécurité des personnes, c’est très progressivement que l’activité va reprendre.
« Une fois que l’épisode de houle sera terminé, probablement en milieu de semaine, nous allons mettre des transats et quelques parasols à la disposition de nos visiteurs. Et nous allons proposer un service de boisson et de petit snack. Mais tant que l’îlet ne sera pas redevenu totalement propre et sécuritaire, nous ne prendrons pas le risque de faire plus », conclut Erick Clément.
Quant aux passeurs qui n’ont pu bénéficier d’aucune aide de l’Etat et qui sont sans activité depuis près de cinq mois, ils prévoient de reprendre leur activité à raison de une à deux navettes par jour, au gré des passagers, dès que l’épisode de houle sera passé.  

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