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Théâtre : Un Marivaux… cruellement drôle !

05 May 2017

Plus que deux week-ends pour venir se régaler à la Salle Timbanque de l’œuvre la plus atypique de Marivaux digne d’un scénario de science-fiction : la Dispute est à l’affiche les vendredis et samedis jusqu’au 13 mai.

La Dispute, comédie en un acte et en prose créée par Marivaux en 1744, est l’heureux choix de la metteuse en scène Audrey Duputié pour clôturer la saison théâtrale avant les incontournables spectacles de fin d’année qui seront donnés par les ateliers. Et il est presque dommage que trois week-ends seulement soient consacrés à la représentation de cette pièce courte mais terriblement fascinante, campée par quatre ados et deux adultes. Donc, courrez-y dès que possible. C’est le propos expérimental de l’œuvre qui a avant tout séduit Audrey Duputié : « je me suis toujours dit que c’était incroyablement contemporain voire totalement futuriste, cette expérience anthropologique moralement ignoble ». Dans La Dispute, Marivaux est effectivement allé loin, très loin pour son époque.  

Afin de savoir qui de l’homme ou de la femme est le plus enclin à l’inconstance dans les choses de l’amour, le prince d’un royaume imaginaire décide que deux filles et deux garçons seront extraits du monde dès leur naissance pour être élevés à l’écart, séparément. Face au public les jeunes gens vont se rencontrer pour la première fois, à l’âge tendre des premières amours. Si Audrey Duputié a choisi de traiter le sujet avec pudeur, elle mène ses quatre adolescents dans les méandres des sentiments avec justesse et humour, sous l’œil averti des deux chaperons (Georgina Cornelly, Luc Bouthors) qui ont veillé sur les tourtereaux durant toute leur enfance. La fraîcheur des ados - Léa Koffel, Eve Ferrando, Mathieu Benedetti, Maël Gillot - sert avec brio et légèreté cette comédie qui séduit jusque dans son décor futuriste. On rit, on sourit et on s’esclaffe durant 60 minutes devant cette œuvre au propos finalement très intemporel.
En matière de théâtre classique la Salle Timbanque s’est d’ailleurs bien accaparée le genre puisque le mois dernier Molière avait précédé Marivaux. Après les deux derniers week-ends de représentation pour La Dispute, la Salle Timbanque enchaînera fin mai sur la série de spectacles d’ateliers qui n’ont généralement rien à envier à la programmation de la compagnie.

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