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Saint-Martin au séminaire pour la protection des mammifères marins

16 May 2019
Jeudi et vendredi dernier, la seconde rencontre du réseau caribéen pour la protection des mammifères marins, le Cari’Mam (Caribbean Marine Mammals Preservation Network), s’est déroulée en Guadeloupe. Plus de soixante-dix spécialistes des mammifères marins et des aires marines protégés se sont réunis pour échanger et mettre en place des protocoles. Explications de Nicolas Maslach, directeur de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin, qui a participé à ces deux journées.

Quel a été le rôle de la Réserve Naturelle de Saint-Martin durant cette rencontre ?
Tout d’abord l’équipe du sanctuaire Agoa et l’équipe Cari’Mam, d’un point de vue français, se met en place et cette équipe a pu rencontrer les différents intervenants sur les mammifères marins dans la Caraïbe. Pour la Réserve Naturelle de Saint-Martin et l’association Megaptera, qui est une association basée à Saint-Martin et dont le président est Michel Vély, cela a été l’occasion de présenter un travail que l’on fait depuis 2004, qui consiste notamment à faire des prélèvements de peau sur les baleines à bosse et à poser des balises satellite.

A quoi servent ces balises ?
On pose des balises sur le dos des baleines à bosse afin de voir dans quelle direction elles se déplacent. Cette année, on a posé plusieurs balises et l’on a des baleines qui se trouvent en dessous des Açores, d’autres ont pris la direction de l’Europe et une qui a fait un très beau trajet, puisqu’elle est arrivée pratiquement en face du Canada.

Ces balises ont confirmé les résultats de vos précédentes recherches ?
Il s’avère que pendant très longtemps on pensait que les baleines à bosses qui étaient dans la Caraïbe, et notamment celles de Saint-Martin et de Guadeloupe, venaient principalement des Etats-Unis et du Canada. Il y a d’autres équipes qui font ce travail de pose de  balises, notamment les Norvégiens qui ont posé des balises à la fin de l’année dernière et qui marque le début de la migration depuis la Norvège. Ces baleines sont venues dans la Caraïbe. Donc il s’avère que ce que l’on pensait auparavant n’est pas si vrai que cela, parce qu’on a d’autres sources de provenance des baleines à bosse.

Arrivées dans la Caraïbe, les baleines à bosse ont un secteur particulier de résidence ?
Ce sont des animaux qui circulent et qui ne sont pas sédentaires. Une baleine de Saint-Martin peut se trouver le lendemain à Saint-Eustache et elle peut être quelques jours plus tard à nouveau sur Saint-Martin. Le plateau Saint-Martin, Sint Maarten, Saint-Barthélemy, avec les îles de Saint-Eustache, et Saint-Kitts et Nevis, est immense et est énormément fréquenté par les baleines à bosse et notamment par les mâles qui viennent chanter.

Une balise doit avoir un certain coût, qui finance ?
Une balise coûte 3 000 euros. Plus on réduira le prix, plus on perfectionnera les techniques et plus on améliorera nos connaissances. On échange énormément entre toutes les équipes des différents pays. Dans le cadre de Cari’Mam, c’est en partie l’Europe qui finance, mais ce sont aussi des entreprises privées. Par exemple, cette année il y a eu une balise qui a été achetée par la société d’assurance Nagico, une autre par une entreprise de télémétrie qui s’appelle Téria. Il y a aussi l’agence de l’environnement de Saint-Barthélemy qui a participé, la Réserve Naturelle de Saint-Martin et l’association Megaptera. C’est du soutien à des initiatives locales, sur l’amélioration des connaissances scientifiques.

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