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Objectif pour tous : zéro déchets !

17 April 2019
Lancée le mois dernier par Sunita Mittal, la start-up est en passe de devenir une entreprise sur laquelle il conviendra de compter dans les mois à venir … pour peu que les acteurs locaux et le public y mettent du leur. Son concept, remplacer tous les objets plastiques par des produits en matière naturelles 100% biodégradables.

Sunita Mittal est à l’image de l’ile, cosmopolite. De parents indiens, elle est née en France, a fait sa scolarité en Guadeloupe et démarré sa vie professionnelle à Saint-Martin… île qu’elle a définitivement adoptée. C’est au cours de ses quinze années dans la restauration, que le constat s’est imposé à elle : la consommation permanente du plastique est une menace pour l’environnement, son combat de toujours.
Elle décide de retourner à l’université, en Inde, pour parfaire son écriture en hindi. Elle en profite pour tester la faisabilité de son projet, sélectionner les matières premières, visiter des usines, pour en retenir quatre, celles qui pourront fabriquer en respectant l’environnement et sans faire travailler des enfants, cela va de soi. A son retour, elle engage toutes ses économies pour finaliser le projet qu’elle présente à Initiative Saint-Martin, qui va la suivre et l’accompagner. Les premières commandes sont passées, un premier container est déjà arrivé, le second va suivre dans quelques semaines.

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Sunita Mittal a convaincu Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer

PREMIER OBJECTIF: L’ALTERNATIVE AU PLASTIQUE

Sunita a dessiné ses moules, ses modèles et fait fabriquer en Inde pailles, assiettes, couverts, sacs poubelles, sacs de courses … en fécule de pomme de terre, en fibres de canne à sucre ou de banane. Tout est conditionné dans des emballages eux aussi biodégradables, refermables et même réutilisables. Il est possible de personnaliser les produits, avec de l’encre végétale. Objectif zéro déchet atteint ! Les pailles en fécule de pomme de terre sont transparentes et ressemblent à s’y méprendre aux pailles en plastique. La gamme pour les professionnels (conditionnement en plus grande quantités) est déjà disponible et bientôt les particuliers pourront se la procurer dans certains supermarchés. Sunita a même imaginé une boite pique-nique avec tout le nécessaire pour vingt-cinq personnes. Une fourchette oubliée sur la plage ? elle se dégradera en une dizaine de jours (ce qui n’est pas une raison pour faire exprès).

DEUXIÈME OBJECTIF : PRODUIRE À SAINT-MARTIN

Sans le transport, ses produits seront dans la même fourchette de prix que ceux en plastiques avec pour avantages supplémentaires la réduction sur l’empreinte carbone, la création d’emplois à Saint-Martin et un apport de travail supplémentaire les iles françaises des Caraïbes. Canne à sucre et bananes sont des matières bien présentes aux Antilles. Sunita veut donc installer sa production sur l’île afin d’être en circuit court. Pas besoin d’une grosse structure, juste une centaine de mètres carrés pour installer les presses pour traiter les matières premières selon un procédé de thermo-pression et les machines de moulage et conditionnement des produits. Les objets en fécule de pomme de terre par contre continueront à être fabriqués en Inde. Cette production, locale et unique, pourrait devenir une marque identitaire dont les saint-martinois pourraient être fiers.

CONVAINCRE LES ACTEURS LOCAUX : UN COMBAT DE TOUS LES JOURS

Sa politique est de rendre le produit accessible à tous. L’équation est simple : si tous les commerçants de l’île adhérent à son projet, à terme ils pourront utiliser exclusivement du 100% biodégradable sans que cela leur coûte plus cher. Certes, ils doivent consentir un effort au départ, car compte tenu du transport le coût est supérieur d’environ 15% au plastique. Mais plus Sunita fabrique, plus le coût baisse, et ses premiers clients en ont d’ores et déjà bénéficié d’une baisse de prix. Mais si le Plongeoir à Marigot, client de la première heure, le Rainbow Café et le Blue Martini à Grand Case, le Bamboo et l’Indigo Beach côté hollandais ont eu l’intelligence de faire ce choix, beaucoup ne se pose pas la question. Un exemple ? le Plongeoir distribue 10 000 pailles par mois. On n’ose pas imaginer les chiffres des restaurants de plage de la Baie Orientale … Mais Sunita a la foi et cite pour exemple la Dominique, qui a réussi le pari d’interdire le plastique. Alors pourquoi pas Saint-Martin ?
Lors de sa rencontre avec la Ministre des Outre-Mer, elle a défendu son idée, car pour le moment elle est la seule sur tous les territoires d’outre-mer à développer ce concept. Il est urgent de l’aider, en remplaçant nos objets plastiques, avant qu’un trust étranger ne s’empare de l’idée et se l’approprie et gagne de l’argent … ailleurs.
Si vous souhaitez plus d’informations, ne chercher pas ses flyers, elle n’en imprime pas parce que ça aussi c’est inutile et pas écologique, consultez sa page Facebook … vous aurez envie de bannir le plastique.

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Ce n'est pas du plastique, c'est du 100% biodégradable !


 AIDEZ SUNITA ! 
Sunita Mittal la créatrice de Mystraw Company, comme beaucoup de jeunes, rêve d’un monde plus propre. Alors, pendant le week-end de Pâques, elle sera sur les plages avec ses sacs poubelles biodégradables. Réservez-lui le meilleur accueil qui soit et pour l’encourager, mettez vos déchets dans les sacs, les sacs remplis dans les containers … et même si ce ne sont pas vos déchets, ramassez-les quand même ! Non seulement vous ferez un geste éco-citoyen, mais en plus vous donnerez du courage à Sunita pour qu’elle continue à nous offrir … un espoir ! 

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