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La liquidation de la société de recyclage ne remet pas en cause le tri sélectif !

06 December 2019
Le tribunal de commerce de Fort-de-France (Martinique) a prononcé en ce début du mois de décembre la liquidation de la société SIDREP, unique société de recyclage du plastique dans la zone Antilles Guyane. Une annonce qui inquiète au regard du grave fléau du plastique et de ses conséquences sur les écosystèmes et l'environnement en général.

Faute d’être rentable du fait du trop faible tonnage de matériaux plastiques acheminé vers elle, la Société Industrielle de Recyclage et de Production implantée en Martinique, unique dans son genre dans la zone Antilles-Guyane, a vu sa liquidation prononcée par le tribunal de commerce de Fort-de-France. Prévoyant en effet de réduire en granules et en paillettes 4500 tonnes de plastique par an, elle n’en a reçu que 1250 tonnes en sept ans. En cause la faiblesse des quantités triées en amont dans la zone géographique concernée. Et Saint-Martin, ne fait pas partie dans ce domaine-là des premiers de la classe… Toutefois, l’annonce de la liquidation de l’unique usine de recyclage dans la région a fait réagir sur les réseaux sociaux les personnes porteuses de la conscience environnementale.
 
Pas d’incidences sur le recyclage
 
Car les bouteilles et autres matériels en plastique qui sont acheminés vers l’écosite de Grandes Cayes, après avoir été triés, sont compactés en balles, puis expédiés par bateau vers le centre de regroupement de la Guadeloupe, ECODEC, qui recueille les déchets ménagers triés de la zone géograhique et les envoie vers les différentes filières de recyclage. Pour le plastique, c’était jusqu’alors la société SIDREP, aujourd’hui liquidée.
 
Il faut continuer le tri sélectif !
 
Contacté, le directeur de Verde Sxm qui gère l’écosite se voulait rassurant en expliquant que « techniquement, la liquidation de cette entreprise de recyclage en Martinique n’a pas d’impact sur le recyclage du plastique. Une autre solution de filière va devoir être mise en œuvre pour l’envoi des balles de plastique, mais ces matériaux plastiques seront de toute façon expédiés vers une autre usine de recyclage située ailleurs.
La fermeture de cette usine de Martinique impacte surtout la valeur ajoutée des Antilles, avec des pertes d’emploi, et de production ». Le directeur nous expliquait également que depuis Saint-Martin, il ne coûterait de toute façon pas plus cher d’expédier ailleurs qu’en Guadeloupe les quelque 200 tonnes par an de déchets ménagers collectés sur le territoire, du fait des coûts importants de transport maritimes vers la Guadeloupe. « Nous acheminons vers la Guadeloupe pour jouer la carte de l’économie locale. Toutefois, ce sont de petites compagnies maritimes qui exploitent des bateaux de petite capacité qui ne permettent pas de réaliser des économies d’échelle comme cela est possible avec les plus grosses compagnies maritimes qui réalisent de gros tonnages et qui expédient vers l’Europe », confie le directeur de Verde SXM.
L’annonce donc de la liquidation de la société de recyclage du plastique dans la zone Antilles-Guyane ne doit en aucun cas décourager l’acte du tri sélectif ! Et une telle annonce pourrait au contraire encourager les plus réfractaires s à s’y mettre, pour l’environnement, mais aussi au regard de la valeur ajoutée que cela créé pour nos territoires…

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