Une nouvelle catastrophe est venue dévaster Haïti, déjà en proie à une crise socio-politique d’ampleur. Le séisme a été ressenti sur l’ensemble du territoire, mais c’est dans le sud-ouest de l’île que l’épicentre a frappé, à environ 160km de la capitale Port-au-Prince aux environs de 8h30 ce samedi matin. Ce sont les communes mitoyennes de Les Cayes et de Jérémie, qui ont été particulièrement ravagées et qui étaient toujours bloquées hier et difficiles d’accès.

 

La situation s’annonçait hier catastrophique, surtout à l’approche de la tempête tropicale Grace, qui était prévue de traverser l’île Hispaniola la nuit dernière, rendant encore plus compliquée l’organisation des secours, ainsi que des répliques du séisme qui se font toujours ressentir provoquant des glissements de terrain et par ailleurs, les habitants craignent de devoir aller s’abriter dans des immeubles risquant de s’effondrer à tout instant. De même, les zones sinistrées sont difficilement accessibles, tant par l’état impraticable des routes que par les bandes armées qui ont depuis plusieurs mois coupé cette partie de l’île avec la capitale.

 

Les secours s’organisent cependant depuis la catastrophe et les équipes de soins, pas assez nombreuses, ont des besoins importants en médicaments, en produits sanitaires, en aliments, en eau mais aussi en carburant pour faire fonctionner les groupes électrogènes. L’aide internationale s’organise et des sauveteurs sont arrivés par voie aérienne depuis la Colombie ou encore e Venezuela avec 25000 kg de médicaments et de matériels et se sont mis en relation avec les équipes locales de la protection civile. La communauté internationale a indiqué au gouvernement haïtien souhaiter une meilleure organisation de l’aide humanitaire afin que les erreurs commises lors du séisme de 2010 ne se reproduisent pas. En France, le Secours populaire a lancé un appel aux dons.
Pour mémoire, en janvier 2010, Haïti était frappée d’un autre terrible séisme toujours bien présent dans les mémoires, qui avait fait tué plus de 200 000 personnes, blessé plus de 300 000 autres et laissé plus d’1 million et demi de personnes sans abri vivant dans des conditions extrêmement précaires. Depuis lors, le pays est plongé dans une grave crise socio-politique, avec en juillet dernier encore l’assassinat du président Jovenel Moïse, par un groupe armé composé de mercenaires.
A Saint-Martin, qui compte une importante communauté haïtienne et dont l’esprit de solidarité est ancré dans les populations, les aides en tous genres devraient rapidement s’organiser. Nous ne manquerons pas de relayer toutes ces actions dans nos colonnes et sur notre page Facebook Le 97150.