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Brumes de sable : l’île de Saint-Martin passerait-elle au travers ?

20 June 2019
Alors qu’il nous a été confirmé par l’institut guadeloupéen Gwad’Air que l’actuel et fort épisode de brumes de sable concerne tout l’Arc Antillais, aucune communication particulière n’est émise par la préfecture de Saint-Martin. A toutes fins utiles, nous relayons ici les recommandations sanitaires émises par la préfecture de Guadeloupe pour protéger les populations pendant ces épisodes.

Depuis ce début de semaine, la préfecture de Guadeloupe et l’institut guadeloupéen de surveillance de la qualité de l’air, Gwad’Air, émettent  régulièrement des arrêtés communs qui concernent le territoire de la Guadeloupe portant sur les niveaux de pollution engendrés par l’épisode actuel de brumes de sable. Toute  la journée d’hier, jeudi, la Guadeloupe était encore en alerte maximum de niveau rouge quant à la pollution de l’air en particules fines PM10. Un bulletin de persistance et de maintien en niveau rouge était à nouveau émis hier pour cette journée de vendredi 21 juin. Des niveaux de pollution qui peuvent avoir des conséquences sur la santé publique. 
Contacté, l’institut Gwad’Air nous confirmait que si les arrêtés préfectoraux émis par la préfecture de Guadeloupe concernent le seul territoire de la Guadeloupe, la pollution de l’air concerne bien elle tout l’Arc Antillais. Pour autant, aucun arrêté préfectoral n’est émis par la préfecture déléguée de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Certes, il n’y a pas de station de mesure de ces particules émises, mais cela ne veut pas dire qu’il faille les ignorer. 
Considérant donc que l’île de Saint-Martin ne doit pas passer au travers des mailles du filet, nous décidons de relayer ici et à toutes fins utiles les recommandations sanitaires faites par la préfecture de Guadeloupe pour l’archipel guadeloupéen à observer en de pareils cas : 
« Le seuil d’alerte atteint est de niveau rouge et correspond à un niveau de concentration de polluants dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine ou de dégradation de l’environnement justifiant l’intervention de mesures d’urgences. 

Il est recommandé aux catégories de la population particulièrement vulnérables (femmes enceintes, nourrissons, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, asthmatiques) d’éviter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe. 

Enfants : Ne pas modifier les déplacements habituels mais éviter les promenades et les activités à l’extérieur ; Eviter les sports extérieur et privilégier à l'intérieur des locaux les exercices physiques de faible ou moyenne intensité ;  Reporter toute compétition sportive qu'elle soit prévue à l'extérieur ou à l'intérieur des locaux.

Adolescents et adultes : Ne pas modifier les déplacements prévus mais éviter les activités sportives violentes et les exercices d'endurance à l'extérieur ; Reporter, dans la mesure du possible, les compétitions prévues à l’extérieur ; Pour les personnes qui présenteraient une gêne à cette occasion, adapter ou suspendre l'activité physique en fonction de la gêne ressentie ; 

Pour les personnes sensibles (personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et/ou dont les symptômes apparaissent ou s’accroissent lors des pics) : adapter ou suspendre l'activité physique en fonction de la gêne ressentie ; suivre les prescriptions médicales ; ne pas hésiter à consulter un médecin en cas d'aggravation de l'état de santé. 
En cas de gêne respiratoire ou cardiaque (essoufflement, sifflements, palpitations…) : Prenez conseil auprès de votre pharmacien ou consultez votre médecin ; Privilégiez les sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d’effort ; Prenez conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement médical doit être adapté le cas échéant. 

Mesures pour la réduction des émissions : Afin de réduire la pollution, il est recommandé de réduire la vitesse, de privilégier le covoiturage, le transport en commun et les modes de déplacement non polluants, d’arrêter l’utilisation de barbecue et de respecter l’interdiction du brûlage des déchets verts à l’air libre. D’autres mesures pourraient être ultérieurement préconisées par le Préfet.
La préfecture de Guadeloupe et Gwad’Air précisent que « les valeurs atteintes étaient de 60,4 µg/m3 à 12 heures, mercredi 19 juin, sur la station de Basse-Terre, que les zones concernées sont l’ensemble de l’archipel de la Guadeloupe et que cette pollution est principalement liée au passage des brumes de sables sur l’archipel guadeloupéen, mais également à l’activité humaine (combustion d’énergie fossile, moyens de transport, activités industrielles…). 
Nous avons tenté de contacter en vain la préfecture de Saint-Martin à ce sujet ainsi que l’antenne locale de l’Agence Régionale de la Santé (ARS)…


 BRUMES DE SABLE, EXPLICATIONS : 
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A certaines périodes de l’année, d’épaisses brumes de sable provenant de l’Afrique s’invitent sur la zone Antilles. Si l’appellation « brumes de sable » est la plus répandue, il reste que ces brumes épaisses sont en fait constituées de terre et d’argile en provenance de plusieurs pays (Mali, Mauritanie, Tchad ou encore, le sud du désert marocain), situés pour la plupart en Afrique de l’Ouest. Ainsi, le vent soulève puis propulse ces particules fines qui sont ensuite transportées par les alizés. Elles survolent l’Atlantique pour terminer leur course dans la zone Caraïbes et en Amérique du Nord. 

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