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Les véhicules hors d'usage seront dépollués et ensuite broyés.
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8300 tonnes de déchets récupérés durant l’opération de nettoyage

27 July 2018

Le 15 juillet dernier, c’est terminé l’opération de nettoyage lancée par la Collectivité au début du mois de mai. Durant ces deux mois, 8300 tonnes de déchets ont été recueillies par l’éco-site de Grandes Cayes. Entretien avec Jean-Pierre Tey, directeur d’exploitation du site de Cul-de-Sac.

Les 8300 tonnes qui ont été apportées à la décharge sont venus en supplément de ce qui rentre d’ordinaire. « C’était un mélange très hétéroclite. Comme c’était gratuit, les gens ont fait n’importe quoi. Ils ont tous chargé sans absolument rien trier, ce qui a entraîné une grosse difficulté pour l’éco-site d’arriver à trier un tant soi peu », déplore Jean-Pierre Tey. Ce dernier reste persuadé que dans les 8300 tonnes, « il y en a au moins un tiers qui provient des chantiers et non pas du nettoyage ». Un fait que regrette le responsable de l’éco-site qui trouve cela « bizarre », car « les assurances ont payé de la mise en décharge et les entreprises n’ont pas payé la décharge. C’est encore une fois le contribuable qui va payer… ».
L’opération de nettoyage a provoqué un afflux important de déchets supplémentaire « parce que pour un mois normal, on reçoit entre 3000 et 3500 tonnes. Là, on a eu plus de 4000 tonnes par mois… ».  Un apport qui n’a pas permis à l’éco-site de pouvoir continuer le tri des déblais d’Irma, qui sont assez conséquents, en plus des difficultés auxquelles la société a dû faire face pour recevoir les machines qui ont été livré au compte-goutte, « ça a été un peu compliqué à gérer, mais ce qui était ingérable, c’était ce mélange de déchets ».

L’ÉQUIVALENT DE PRESQUE TROIS ANS DE DÉCHETS EN 10 MOIS

« Il y a eu dans les journaux quelques articles au sujet de la désillusion par rapport à la décharge », constate Jean-Pierre Tey qui affirme que « les critiques, je ne les prends que de là où elles viennent. On est contrôlé par les services de l’Etat, la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement), et tant que la DEAL n’a pas trouvé quelque chose qui était ahurissant, ça va… On a la conscience tranquille et l’on n’a pas de leçons à recevoir de gens qui n’y connaissent rien… ».

Un pointage a été effectué à la fin du mois de juin 2018, et depuis le cyclone Irma « on a eu 55 000 tonnes de plus que ce qu’on aurait dû recevoir en temps normal. Si l’on fait une moyenne des rentrées de déchets sur les deux dernières années, on a eu 55 000 tonnes de déchets en plus, ce qui est quasiment l’équivalent de deux ans, en plus de ce que l’on reçoit. En 10 mois, on a récupéré presque trois ans de décharge ». Un volume énorme qui a poussé la société SXM-Verde à embaucher 12 personnels supplémentaires passant ainsi à 30 employés, « mais la décharge ne fait que 9 hectares et elle n’est pas extensible… ».

 

REMETTRE DE L’ORDRE PETIT À PETIT

Concernant les conditions de sécurité « qui ont été citées par le fameux corbeau » dans la presse locale, la société SXM-Verde, « pour rendre service à tout le monde, a laissé rentrer les gens à la décharge. Alors que normalement les particuliers n’ont absolument pas le droit de venir à la décharge et doivent tous aller à la déchetterie de Galisbay ».
Ainsi, « on va mettre, petit à petit, les choses dans l’ordre. Les véhicules avec les plaques hollandaises ne rentreront plus, les véhicules sans plaques ne rentreront plus, et les particuliers iront vider à Galisbay ». Comme la réglementation l’exige, toutes les entreprises qui se rendront à la décharge devront remplir une fiche, avec le numéro du camion et présenter les assurances.
« Les camions qui ne seront pas assurés ne rentreront pas », affirme Jean-Pierre Tey, « il y a plein de camions qui n’ont pas de plaques, qui ne sont pas agréés pour le transport et qui ont profité des deux mois gratuit pour faire n’importe quoi. C’était l’incitation au travail clandestin ! ».

UN MANQUE D’ORGANISATION ?

Selon le responsable de l’éco-site, « il aurait d’abord fallu faire un tri sélectif à la base et faire transporter par des transporteurs agréés qui ont les marchés. Ils auraient peut-être été débordés et ils auraient sûrement sous-traité, mais c’était sous leur responsabilité ».
Jean-Pierre Tey considère que pour l’opération de nettoyage, il aurait fallu procéder « par secteur, par catégorie de déchets. Avoir une organisation préalable », tout en constatant que « ce n’est pas plus nettoyé que d’habitude ! Il y a eu du tonnage, certes, mais je ne trouve pas qu’il y ait eu un résultat flagrant. Ce sont les chantiers qui se sont vidé, pas le nettoyage autour des maisons ni des bords de route ».

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