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Une rentrée des classes mouvementée

Une rentrée des classes mouvementée

11 September 2018

Après une semaine de pré-rentrée pour la majorité des établissements et de rentrée effective pour le LPO, parents, enseignants et élèves se sont réunis vendredi et dimanche derniers à la Cité Scolaire. La première réunion avait pour objectif de faire un état des lieux réels sur les conditions d’accueil des enfants, de noter les dysfonctionnements et de faire remonter les doléances à la Collectivité. La seconde rencontre avait pour but de constater si les algécos, encore en cours d’installation vendredi, seraient opérationnels pour accueillir les élèves lundi matin. Au final, ce fût le prélude aux actions que tous ont décidé de mener ensemble cette semaine pour dire : STOP !

L’UPESM (Union des Parents d’Elèves de Saint-Martin) entend mettre la pression, le temps qu’il faudra, pour faire accélérer les travaux. Mais les élèves veulent, eux aussi, faire entendre leur voix. Certains d’entre eux vivent encore sous des bâches et ont accepté que la reconstruction de leur maison prenne du temps car la priorité était à la reconstruction des écoles. Ils s’aperçoivent aujourd’hui qu’on leur a menti.

 

LA COLLECTIVITÉ MISE EN CAUSE

Les parents reprochent à la Collectivité de ne pas avoir mis à profit l’année écoulée et surtout les deux mois d’été pour faire avancer les travaux et de ne pas avoir respecté son engagement de privilégier avant tout les établissements scolaires. Aujourd’hui, c’est l’avenir des enfants et donc l’économie de l’ile qui sont en jeu. 
Les enseignants font le constat amer de ne pas avoir les moyens de travailler et estiment que la Collectivité aurait dû faire le nécessaire pour sauver ce qui aurait pu l’être et éviter d’acheter à nouveau manuels ou matériel. 

 

UN ÉTAT DES LIEUX PEU RELUISANT

A la Cité Scolaire, côté lycée, il n’y a pas de labo de sciences, pas de foyer, pas de CDI, pas de matériel, pas de salle informatique. Côté Collège, ce sont plus de 700 élèves qui devront se partager les 17 salles, au lieu des 20 prévues et des 25 nécessaires. La cour de récréation, réduite de moitié avec l’installation des algécos, va accueillir plus de 500 élèves en même temps, sans séparation désormais entre les 700 collégiens et les 800 lycéens qui partageront aussi une seule cantine. Les emplois ont été aménagés en conséquence mais impliquent que les élèves auront cours du lundi au samedi inclus, avec parfois une seule heure de cours dans la journée. Véritable casse-tête pour les parents d’autant que les transports scolaires ne tiendront pas compte de ce timing et sont déjà complets et que certains professeurs sont annoncés absents.
Du côté du LPO, quinze salles sont toujours en cours de travaux, il n’y a pas de cuisine, donc pas de cours de restauration, des problèmes d’électricité, d’hygiène… Au total, et pour l’heure, ce sont trois bâtiments qui sont inutilisables. 
Le collège Mont des Accords, est toujours en travaux et même si les effectifs sont en baisse le nombre de salles de classe n’est pas suffisant et le préau sera aménagé avec des bâches pour le sport. Quant au collège de Quartier d’Orléans, le hall d’entrée n’est toujours pas réparé, il n’y a pas de salle polyvalente, le CDI a pris l’eau à nouveau la semaine dernière, il n’y a donc plus de manuels, plusieurs salles sont encore sans fenêtre et deux professeurs manquent à l’appel.
Pour les écoles primaires, les problèmes sont identiques pour la majorité d’entre elles avec des travaux au point mort, des sanitaires sans porte, des clôtures absentes, etc... à tel point que pour l’école Siméonne Trott trois classes devront être externalisées et les très petites sections feront leur rentrée en janvier. L’état des lieux complet est publié sur la page Facebook de l’UPESM.

 

QUI A AUTORISÉ L’OUVERTURE DES ÉCOLES ?

Selon les parents d’élèves, la liste des manquements à la sécurité, aux conditions d’accueil et à l’hygiène est longue pour tous les établissements. Si les ouvriers sont tenus de s’équiper pour travailler sur les chantiers, les enfants, eux, vont circuler librement au milieu des travaux et les cours vont être dispensés dans le bruit. Comment la commission de sécurité a pu autoriser cela ? C’est une des questions que le collectif de parents entend bien poser à la Collectivité.
Les parents se disent prêts à faire appel aux services d’un huissier pour faire constater de manière officielle l’ensemble des problèmes.

 

LES ALGÉCOS DE LA CITÉ SCOLAIRE

Dimanche en fin d’après-midi parents et enseignants étaient encore plus nombreux pour venir constater l’avancement des travaux sur les préfabriqués alors en cours de finalisation. Finalement, deux classes de 40m2 pour le collège et deux classes de 60m2 pour le lycée, entièrement équipées et climatisées, peuvent accueillir les élèves. Mais cela n’entame pas la détermination de l’UPESM qui estime qu’en mettant la pression, et avec un peu de bonne volonté, les choses peuvent avancer rapidement ! Quant aux élus présents, ils n’ont pas souhaité s’exprimer.

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