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Le préfet Berton et le président Mussington se disent satisfaits de cette première réunion avec les acteurs locaux et les entreprises du BTP qui a montré la volonté d'une mobilisation générale sur le sujet.
Le préfet Berton et le président Mussington se disent satisfaits de cette première réunion avec les acteurs locaux et les entreprises du BTP qui a montré la volonté d'une mobilisation générale sur le sujet.

Un observatoire de la commande publique pour que les marchés publics profitent à l’économie locale

14 October 2022
D’un accord commun, les autorités locales ont décidé la création d’un observatoire de la commande publique afin que les entreprises locales soient mieux armées pour répondre aux appels d’offre de marchés publics et deviennent de vrais adversaires face aux grands groupes extérieurs.
Plusieurs importants marchés publics seront prochainement lancés. La construction de la Cité administrative et judiciaire de l'Etat, la construction de la Cité administrative de la Collectivité, le collège 900, la reconstruction de la médiathèque, l’agrandissement de l’hôpital, la réfection des routes, etc. Des appels d’offres qui sont lancés au niveau national et pour lesquelles les entreprises locales ne sont pas assez bien armées pour y répondre et remporter les marchés. Conjointement, et en amont de ces appels d’offre, les autorités locales ont souhaité réunir les acteurs économiques locaux afin de débattre et d’échanger sur les modalités à mettre en œuvre, mettant à pied d’égalité les entreprises locales avec les grands groupes nationaux. Ainsi a-t-il été acté la création d’un observatoire de la commande publique, « un lieu d’échanges et de débats entre ceux qui passent les commandes publiques, les acheteurs, et les entreprises saint-martinoises qui prétendent à répondre à ces marchés », précisait le préfet Vincent Berton à un point presse donné à l’issue d’une première réunion tenue mardi matin en préfecture. « Quand ce sont des entreprises locales qui deviennent attributaires des marchés publics, l’argent abondé reste sur le territoire et cela créé un cercle vertueux sur l’économie locale, avec de la création d’emploi, une augmentation des recettes fiscales en faveur de la Collectivité, par la TGCA, l’impôt sur les sociétés, etc. », a continué le préfet.

Les marchés publics devront être composés de plusieurs lots

Une première décision actée, l’allotissement des marchés. En effet, plutôt qu’un seul gros lot, difficile à assumer par les entreprises de petites tailles, telles que le sont les entreprises saint-martinoises, tous se sont accordés à convenir que les marchés publics, même de taille importante, soient décomposés en nombreux lots (par corps d’état par exemple, ou par quartiers). De même, parmi les critères énoncés dans le cahier des charges, ne doit pas figurer l’exclusion des entreprises locales.

Mise en ligne d’un calendrier des différents marchés publics à venir et soutien administratif

Si les entreprises du secteur du BTP sont en train de se structurer afin d’optimiser leurs réponses aux appels d’offre, notamment en se regroupant pour répondre ensemble, elles ont toutefois informé les autorités du manque de visibilité qu’elles avaient quant aux échéances de ces marchés. Via l’observatoire, le préfet Berton et le président Mussington, ont décidé de publier sur les différents sites et plateformes un calendrier des marchés publics qui seront lancés avec les dates échéances. Il a également été décidé de mettre en place un soutien administratif pour accompagner au plus près les entreprises à répondre aux marchés publics. Des dossiers souvent lourds et fastidieux à rédiger, pour lesquelles les petites entreprises manquent de temps ou encore de compétences.

Constat d’une inadéquation entre l’offre et la demande de formation

Le président Mussington a mis l’accent sur une déficience des formations nécessaires pour que entreprises locales recrutent de la main d’œuvre locale. « Il y a un manque criant de formations très ciblées, en maçonnerie, en plomberie, etc… Je m’engage à mettre dans les meilleurs délais un plan d’action pour lancer des formations qui correspondent aux besoins que vont avoir les entreprises locales qui seront attributaires des marchés publics », a-t-il précisé. Le président s’est également engagé à réhabiliter en profondeur les ateliers pédagogiques du lycée professionnel Daniella Jeffry, qui sont, selon ses termes « dans un état déplorable depuis le passage de l’ouragan Irma » et donc dans l’incapacité d’offrir une formation de qualité et digne de ce nom aux jeunes scolarisés dans ces études professionnelles.
Etat, Collectivité et acteurs locaux sont donc bel et bien mobilisés pour, ensemble, faire face à la prochaine recrudescence de la commande publique et surtout faire en sorte que les bénéfices de cette embellie profitent à Saint-Martin et à sa population.

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