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Les rendez-vous de la FIPCOM : un outil à exploiter par les chefs d’entreprise

Les rendez-vous de la FIPCOM : un outil à exploiter par les chefs d’entreprise

07 July 2022
2021-2022 a été une vraie saison touristique et les professionnels du secteur semblent, enfin, avoir renoué avec des chiffres d’affaires décents. Ce qui explique peut-être, qu’ils n’aient pas été présents à ce rendez-vous, désormais récurrent, donné par la Fipcom pour faire le point sur la situation économique de l’île … et pas seulement à court terme !
Depuis la dernière rencontre beaucoup de changements : la présidence de la Collectivité, le représentant de l’État, les députés, les équipes dans les différents ministères. Ce troisième petit-déjeuner de l’entrepreneur était donc l’opportunité de connaitre la vision à court et moyen termes des nouveaux acteurs du territoire, sur l’économie et les différentes problématiques de l’île dans tous les secteurs d’activités. L’opportunité également pour les quelques chefs d’entreprises présents de faire remonter la réalité du terrain. Un jeu de questions réponses auquel se sont prêtés pour l’État, le Préfet Vincent Berton, pour la Collectivité le premier vice-président Alain Richardson, mais également Bernadette Davis, Présidente des affaires économiques, vice-présidente à la fois du port de Galisbay et de l’Office de Tourisme et Valérie Fonrose, conseillère territoriale en charge de l’abattoir.
 
Infrastructures : améliorations en perspective
 
Le passage d’Irma ayant pointé du doigt la dépendance de la partie française aux aides extérieures, l’urgence pour la nouvelle mandature est d’amener le port de Galisbay à un certain niveau d’équipements et de l’agrandir afin de doter le territoire d’une unité portuaire digne de ce nom. Dans cette optique, la Semsamar a pour objectif d’acquérir le foncier autour du port. Dans la même lignée, le projet d’allongement de la piste de l’aéroport de Grand Case redevient un dossier prioritaire tout comme la nécessité d’élargir le réseau routier pour fluidifier la circulation.
 
Redonner vie et embellir
 
La partie française souffre d’une mauvaise image et d’absence de réels pôles d’attractivité. La Collectivité s’est engagée à mener une grande campagne de nettoyage en vue de la prochaine saison touristique et en préparation de la saison cyclonique (campagne d’un mois qui débute ce jour).
Redonner vie au centre-ville de Marigot et à sa Marina semble être un passage obligé, mais Alain Richardson estime qu’il faudra au moins trois ans pour reconquérir la clientèle, y compris les résidents qui trop souvent traversent la frontière. Il s’agit de donner envie aux touristes mais aussi aux locaux de rester en partie française. Pour cela, l’embellissement de l’île, qui en appelle au civisme de tous, est une mission qui sera planifiée sur les trente années à venir a indiqué le premier vice-président.
 
Attirer les investisseurs
 
Estimée à 5000 chambres, dans les années fastes, la capacité d’hébergement a été réduite à 1200 chambres. Insuffisant pour que la destination soit attractive et pour négocier avec les compagnies aériennes. Pour la Collectivité et l’État, seuls de nouveaux investisseurs, dont de grands groupes hôteliers, pourraient permettre de retrouver une capacité d’accueil suffisante, notamment en réhabilitant certains hôtels à l’abandon depuis trente ans. La Collectivité annonce que des pistes de réflexions sont étudiées pour la création d’une structure qui porterait le foncier et l’immobilier. Créer une cellule capable d’accueillir les investisseurs, locaux ou extérieurs, permettrait de leur fournir une analyse précise et des réponses sur les possibilités notamment en les informant sur les éléments susceptibles de faire baisser le niveau de risque par rapport au PPRn. Mais pour que la destination retrouve toute son attractivité outre les chambres d’hôtels, la Collectivité indique que la création d’un golf ou encore l’implantation d’un casino dans un hôtel seraient également envisagées.
 
Formations : tabler sur le numérique
 
La formation est au centre des préoccupations nationales et locales, mais l’offre à Saint-Martin n’est pas encore adaptée à toutes les demandes, comme en témoignent les entrepreneurs du BTP. Pour exemple, il n’existe pas de formation « béton » et les jeunes doivent être formés sur les chantiers.
Alain Richardson est convaincu qu’il y a un avenir pour les jeunes dans le BTP à Saint-Martin et que le RSMA pourrait être l’une des solutions à la formation dans ce domaine (une centaine de jeunes pourraient être formés par ce biais). Par ailleurs, si l’insertion est nécessaire, il indique aussi que c’est désormais l’aspect professionnel qui doit prendre le pas. Il est effectivement nécessaire d’envisager des formations qualifiantes pour être dans l’opérationnel et surtout ne plus caser les jeunes dans des métiers qui ne les intéressent pas. Le campus connecté pourrait être l’une des solutions, permettant de conclure des partenariats avec des écoles pour des études à distance (la CCISM vient d’en conclure un avec HEC). Les fonds ont déjà été alloués pour ce campus qui sera installé à Quartier d’Orléans, reste à trouver les équipes pour le faire fonctionner. Une école d’infirmières est elle aussi en projet.
D’autres sujets comme la fiscalité, les marchés publics, la sécurité, l’agriculture et la pêche, l’abattoir, étaient également à l’ordre du jour de ces rencontres. Michel Vogel, Président de la Fipcom-Medef de Saint-Martin et Sandrine Jabouley qui animent ces débats bénévolement, rappellent que tout chef d’entreprise, membre de la Fipcom ou pas, peut y assister pour exposer ses idées ou faire part de ses difficultés … il serait dommage de s’en priver !

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