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Nautisme: De nouvelles mesures des îles voisines qui pénalisent encore les opérateurs français

04 April 2019
Alors que le monde du nautisme de Saint-Martin souffre déjà d’une lourdeur administrative française qui le pénalise d’un point de vue concurrentiel, par des charges plus importantes, en termes financiers et en termes de temps de travail passé à compulser tous les documents requis par la réglementation, les autorités d’Anguilla et de Sint Maarten viennent encore d’imposer de nouvelles formalités.

 

Depuis le 1er janvier 2019, les autorités portuaires d’Anguilla imposent aux navires battant pavillons français sortant de leur port d’attache pour se rendre dans les eaux anguillaises, d’opérer à une clearance auprès des autorités françaises mais aussi auprès des autorités d’Anguilla. De surcroît, cette clearance semble devoir être rédigée en format informatique depuis les bureaux de la PAF, les listes écrites à la main ne seraient plus acceptées. 
Pour les opérateurs de charters à la journée de la partie française, cette nouvelle formalité leur semble impossible à réaliser en temps et en heure et participe une nouvelle fois d’une réduction de leur productivité. « A Saint-Martin, les navires sont basés un peu partout, Oyster Pond, Grand Case, Pinel, Anse Marcel… il est alors aberrant de nous imposer de nous rendre dans les locaux de la PAF qui se situent à Marigot avant chaque sortie journalière… 
Et encore moins de nous y rendre avec nos passagers à bord qui payent une prestation à la journée, et ce n’est pas pour aller attendre devant les bureaux de la PAF. Quant à faire ces démarches la veille, effectivement, cela pourrait être réalisable, encore faut-il que nous ayons déjà récupéré tous les passeports de nos clients la veille, et par ailleurs, quid des désistements de dernière minute ? Il faut refaire toute la clearance ? », nous indiquait un opérateur de « day-charter ». 

NÉCESSITÉ D’HARMONISER LES RÈGLES DANS TOUTE LA ZONE

Pour mémoire, le monde du nautisme ne cesse depuis plusieurs années de décrier les conditions de concurrences qu’ils estiment déloyales qui prévalent entre les parties française et néerlandaise, mais aussi vis-à-vis des îles avoisinantes. Certes, la réglementation est la réglementation, mais il subsiste de telles différences entre celles applicables sur un territoire français et celles applicables, par exemple sur la partie hollandaise ou encore Anguilla, que les opérateurs du nautisme de Saint-Martin peinent à survivre. Pour exemple, un navire transportant du public pour des « day charter » ne peut recevoir à son bord qu'un maximum de 28. 
En partie hollandaise, on est bien loin de ces plafonds, et les navires de taille identique ont une capacité d’accueil de plus de 50 passagers. 
Quant aux normes françaises à observer en termes de sécurité, elles impliquent des frais et des coûts importants à payer selon des fréquences régulières. S’il est vrai qu’il est plus agréable de passer une journée à bord d’un navire qui n’est pas bondé et dont la sécurité est optimisée, les prix pratiqués ne peuvent être les mêmes. Et bien souvent, c’est le porte-monnaie qui parle et a le dernier mot ! 
On conçoit aisément la colère des compagnies françaises quand, de surcroît, elles constatent que les opérateurs de la partie hollandaise viennent « harponner » la clientèle des hôtels de la partie française, sans être aucunement inquiétés. Une concurrence déloyale qui pourrait être ajustée s’il existait une réelle volonté de coopération entre le sud et le nord de l’île.Un débat toujours bien présent.

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