Sur plus de 8000 entreprises recensées, la CCISM a enregistré 800 demandes d’aides lors de la crise sanitaire et près de 350 avaient été acceptées. Certaines entreprises auraient pu y prétendre, mais n’avaient pas fait la démarche car en défaut de paiement. Il faut savoir que l’entreprise est à jour à partir du moment où elle a fait ses déclarations … des notions abstraites pour certains, que la cellule Care est en mesure d’expliquer tout en accompagnant l’entrepreneur dans ces démarches. Aujourd’hui, outre l’accompagnement à la régularisation des entreprises en difficulté sociale ou fiscale, elle est aussi un soutien pour celles qui souhaitent se développer ou pour les porteurs de projets.

UNE APPROCHE PÉDAGOGIQUE

Catherine Carmont est chargée de mission administrative auprès des entreprises. Elle est l'interlocutrice au sein de Care. Le rendez- vous est personnalisé et se fixe via le site de la CCISM dans un délai court (une semaine). En 30 mn, elle va diagnostiquer la situation de l’entreprise, indiquer comment la débloquer avec si nécessaire un accompagnement et une assistance technique. L’approche est pédagogique et permet de mieux comprendre les rouages des administrations et de savoir vers quel organisme s’orienter pour résoudre la problématique. Pour cela Care, dispose depuis 2021 d’un réseau de partenaires : Initiative Saint Martin Active, l’Adie, la direction des finances publiques et les services de la Collectivité ou de la Préfecture. Les personnes peuvent être intégrées dans un parcours ou plusieurs. Avancée notable, tous ces services travaillent avec un outil collaboratif : le dossier est mis à jour automatiquement en temps réel quel que soit le partenaire consulté. Plus besoin de recommencer l’historique à zéro à chaque rendez-vous. Presque 300 personnes suivent actuellement ces parcours. En parallèle une boite à outils est mise à disposition. la CCISM donne les ressources, les modèles, pour ne pas être démuni quand on n'a pas toutes les connaissances requises dans certains domaines comme la gestion et la comptabilité, la sécurité sociale, etc. Lorsque tout cela n’est pas suffisant, car le cas est complexe, Catherine Carmont peut également se déplacer dans l’entreprise.

LES ATELIERS ÉVOLUENT

Collectifs, ces ateliers sont tout à la fois un outil pour la CCISM qui peut sonder les besoins, et un moyen pour les entrepreneurs de s’informer sur la thématique qui les concerne. Une dizaine d'ateliers dits «basics» sont proposés chaque année. Ils se déroulent en petits groupes sur une journée et sont gratuits. Les ateliers « Care Admin », plus pointus, sont organisés le soir et la session de deux heures coûte 30 €. L’inscription se fait en ligne. Jusque là organisés chaque trimestre, ils devraient passer au nombre de six, voire huit, avec le choix de les suivre en français ou en anglais (bilingues auparavant). La page Facebook de la CCISM est aussi une bonne source d’informations : 52 fois dans l’année les posts « le saviez-vous » donne des indications précieuses sur les rouages administratifs ou les démarches obligatoires.

Si le mot régularisation est moins d’actualité pour CARE, on parle désormais plus de restructuration, il n’en demeure pas moins que cette cellule est un rouage essentiel pour l’économie de l’île. Prise de rendez-vous : www.ccism.fr/care