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Comparution immédiate : Huit mois de prison ferme pour un acte de rébellion sur un gendarme

Comparution immédiate : Huit mois de prison ferme pour un acte de rébellion sur un gendarme

13 March 2017

Le jeune Jean L., un saint-martinois de 22 ans, a été condamné vendredi matin en comparution immédiate devant le Tribunal d’Instance de Saint-Martin, à huit mois de prison ferme, pour avoir, lors d’un contrôle sur la voie publique, jeté des cailloux en direction d’un militaire de la gendarmerie, le blessant au coude.

C’est le 25 février dernier, dans le milieu de la matinée, que les faits ont eu lieu. Jean L. se trouve dans la rue, devant son domicile à Sandy Ground, en compagnie de trois autres jeunes. Ils sont en train de se rouler un joint de cannabis, quand une patrouille de gendarmerie arrive à leur niveau. Les gendarmes s’arrêtent et tentent de procéder à des contrôles d’identité. Mais les jeunes se rebellent, et invectivent les gendarmes en disant « qu’ils sont chez eux et qu’ils font ce qu’ils veulent ». Un attroupement arrive sur les lieux. Appelés sur une autre intervention, les gendarmes repartent. Puis reviennent en renfort. Les trois jeunes sont toujours au même endroit. L’un s’échappe. L’autre est contrôlé. Et jean L., lui, se rebelle et ramasse une pierre qu’il lance sur l’un des gendarmes, en direction de la partie supérieure du corps. Le gendarme a le réflexe de se protéger  la tête avec son bras, et c’est son coude qui reçoit le projectile qui le blesse. Une blessure qui lui vaudra quatre jours d’Interruption Temporaire de Travailler (I.T.T.).
Après visionnage des caméras de surveillance présentes sur le secteur, Jean L. est  identifié et il est interpellé mercredi 8 mars dernier. Placé en garde-à-vue, il reconnaît les faits et était jugé en comparution immédiate, vendredi dernier. Il est en état de récidive, car déjà condamné en 2013 par le tribunal pour enfants pour des faits de violence.

Le procès de l’éducation

Pour sa défense, le jeune Jean L. explique qu’il ne faisait rien de mal, qu’il était juste devant chez lui, tranquillement en train de se rouler un joint, quand les gendarmes ont fait irruption. Un argument auquel le Président du Tribunal, Gérard Egron-Reverseau, répond en expliquant « que fumer, vendre ou acheter de l’herbe de cannabis sont des actes interdits par la loi et sont répréhensibles ».  Et d’ajouter : « les gendarmes ne sont pas là pour vous embêter, ils sont là pour faire respecter la loi et protéger la population. Vous avez eu un acte de rébellion à l’endroit d’une personne dépositaire de l’autorité publique ». Des explications qui relèvent quasi d’un cours d’Education civique à ce jeune qui, de toute évidence, méconnait la loi,  refuse les contraintes, et n’a pas reçu d’éducation de la part de ses parents. Des parents d’ailleurs absents à l’audience, alors qu’ils vivent sur l’île. Seul son frère cadet était présent.  
Malgré les tentatives de son avocate, Maître Lacassagne, de convaincre le tribunal que la prison n’était « certainement pas une réponse à cette carence éducative » et plaidait pour un jugement clément de son client, en proposant, une peine de travaux d’intérêt général, Jean L.  a été condamné à une peine de huit mois ferme d’emprisonnement, avec mandat de dépôt, et à verser une amende de 500 euros au profit du gendarme blessé, qui s’est constitué partie civile.   
Occupant un emploi au sein de l’association Sandy Ground On the Move, Jean L. a été décrit par sa directrice comme un jeune, certes sans éducation, mais travailleur et sérieux. Le fait est que quand il sortira de prison, il n’aura pas plus d’éducation. Et sera-t-il toujours sérieux et travailleur, si il retrouve un emploi ?

 

Neuf mois de prison ferme pour le jeune auteur de deux braquages à main armée

Axel A, 22 ans, poursuivi pour deux braquages à main armée de supérettes chinoises et une tentative les 13 et 23 février derniers à Sandy Ground, a été déféré jeudi au tribunal de Basse Terre, en Guadeloupe, et jugé en comparution immédiate le lendemain, vendredi 10 mars. Il a été condamné à 18 mois d'emprisonnement dont la moitié avec sursis et mise à l'épreuve, avec maintien en détention.

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