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Un portrait, un métier, une histoire : Max et Marjo, comme des poissons dans l’eau

28 January 2019
Dans la série de portraits de l’exposition Face of Saint-Martin, deux clichés font référence aux métiers liés à la pêche. Les deux ont été pris par Steph Déziles, la gagnante du Concours pour la seconde année consécutive. Mais en creusant un peu, on découvre que ces deux portraits sont liés, puisque Maxime pêcheur et Marjorie, vendeuse de poissons sont unis dans la vie un peu plus que par leur activité.

Lorsqu’on leur pose la question du choix de ce métier, la réponse fuse spontanément. Max exerce le métier de pêcheur par passion, Marjo celui de vendeuse de poissons par amour … de Max !  Un bien joli tandem, qui se complète parfaitement depuis un an et demi, date de leur rencontre et que l’on peut retrouver plusieurs fois par semaine dans leur Cabane du Pêcheur où ils proposent leur bel étal de poissons. 

LA MER POUR PASSION

Pêcher le poisson, le préparer et le vendre, n’est pas un métier de tout repos, qui demande des qualités physiques indéniables et un moral d’acier. D’ailleurs le nombre de pêcheurs à Saint-Martin se compte sur les dix doigts de la main, et ils sont encore moins à partir en mer de manière régulière.
Max, qui a passé son certificat d’aptitude nautique à Saint-Martin en parallèle de cours du soir pour obtenir son certificat de capacité de pêche, qui permet d’exercer comme patron à bord d’un navire en petite pêche (sorties de moins de 24 heures) ou en pêche côtière (moins de quatre jours) avoue bien volontiers qu’il faut être passionné pour exercer un tel métier. Naviguer est certainement ce qui le comble et heureusement car cela contrebalance le stress de se blesser en mer, de tomber en panne, d’essuyer un revers de la météo, surtout lorsque l’on est seul à bord, et de se lever au milieu de la nuit. Car pour proposer des poissons d’eau profonde, il est nécessaire de faire deux à trois heures de navigation pour atteindre les zones de pêche et cela au moins trois fois par semaine ! Une fois rentré, il s’agit encore d’acheminer le résultat de la pêche à la Cabane et de le vendre. 

UN AVENIR SANS NUAGES

Marjorie prend alors le relais pour la vente du poisson sous les conseils avisés de Max. Une vraie expérience, pour cette jeune femme, esthéticienne de formation qui a le mal de mer et qui jusqu’alors ne mangeait que du poisson pané ! Mais sa formation continue auprès de son pêcheur a porté ses fruits et aujourd’hui elle connait tous les poissons et surtout la manière de les cuisiner. Elle n’est pas avare de conseils et donne avec plaisir astuces de préparation et recettes aux clients … ravis ! Le professionnalisme de ce duo s’est d’ailleurs bien vite propagé ; il suffit de juger de l’affluence à chaque ouverture de la Cabane. En haute saison, ils ont d’ailleurs dû limiter le nombre de leurs clients professionnels, une vingtaine de restaurants sur les deux parties de l’île, afin de pouvoir approvisionner tout le monde tout en continuant à fournir leur étal. 
Confiants dans l’avenir, Marjorie a pris goût au poisson et adore son nouveau métier et Max, quant à lui, rêve d’une vraie poissonnerie, mais se laisse encore un peu de temps avant d’investir dans ce nouveau projet qui réclame des installations beaucoup plus conséquentes.

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