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Une affaire de lambi qui pose question

Par Ann Bouard
9 Mai 2025

Un article de Martinique la 1re la semaine dernière, au sujet d’une conque de lambi confisquée à l’aéroport de Grand Case, a généré bien des commentaires sur la toile, souvent négatifs pour Saint-Martin. Mais que dit la loi ?

Une musicienne venue se produire à Saint-Martin a embarqué à l’aéroport de Fort-de-France sans aucun souci avec sa conque de lambi dans son sac à dos. Au retour, lors de son passage à la sécurité de l’aéroport de Grand Case, le coquillage lui a été confisqué à son grand dam !
Il ne s’agit là pas d’un excès de zèle d’un agent de sécurité, mais de l’application des règles imposées par l’aviation civile, et qui visiblement n’ont pas été respectées au départ.
En effet, utilisé traditionnellement aux Antilles, le coquillage est muni d’une embouchure pour se transformer en instrument de musique, mais c’est là sa seule transformation et il conserve sa forme et surtout ses proéminences, qui dans la réglementation européenne l’apparente à un poing américain ou objet contondant.
L’article indique que l’instrument a été détruit. Il a en effet été placé dans un container avec tous les objets listés comme dangereux, comme l’exige la loi. Une fois ainsi tracé, il ne peut être restitué.
Quant à la question « d’une évolution de la législation, sur cet instrument à vent emblématique des Caraïbes, symbole de résistance », demandée par sa propriétaire, c’est une porte ouverte au transport de nombre d’objets qui peuvent être transportés tout simplement en soute ! Saint-Martin n’échappe pas aux règles françaises et l’on peut se réjouir que les agents fassent leur travail à l’aéroport pour garantir la sécurité des passagers.

Ann Bouard