Le traitement des 4000 tonnes représente 800 tonnes de compost fini qui seront ensuite vendues sur le marché local. Le compost est analysé tous les trois mois par un laboratoire agréé en métropole, « on n’a jamais eu de problème. On est toujours dans les normes européennes pour la qualité du compost », précise le responsable de l’écosite, Jean-Pierre Tey.
Un contrôle de qualité trimestriel nécessaire, car les déchets verts broyés sont ensuite mélangés aux boues de vidange des fosses septiques et des stations d’épuration.
La fabrication du compost, entre le moment où l’on broie les déchets verts et lorsqu’il est prêt à l’emploi, se fait en près de huit semaines, car la matière organique se dégrade rapidement dans les régions tropicales, « ceci s’explique par la température et l’hydrométrie de l’air qui est constante autour de 75% ici (…) Ce qui fait que tout le process va beaucoup plus vite ». Alors que le même processus, en métropole, se fait entre six et huit mois.
Ce compost est vendu à 50 euros la tonne pour le particulier et à 40 euros pour le professionnel. « Ce qui nous conforte, c’est qu’on peut produire à Saint-Martin », assure Jean-Pierre Tey, « ce qui est un déchet est devenu un produit valorisé ».
Autre avantage, cette fabrication locale limite les frais inhérents au transport du compost importé. Le plus gros consommateur de compost est le pépiniériste de Cole Bay, Green Fingers, qui utilise deux camions par semaine depuis presque deux ans, « ça lui fait une sérieuse économie par rapport à du compost importé ».
Le particulier peut aussi profiter de sacs de 25 kg au prix de 4,20 euros, mais il vaut mieux prévenir à l’avance car le stockage dans les sacs, avec la température ambiante, peut faire perdre de sa qualité au compost.